L’allongement des délais de paiement peut aboutir à fragiliser une entreprise créancière. Selon qu’il s’agisse d’une grande ou d’une petite entreprise, les conséquences de ces délais ne sont pas les mêmes, au même titre que leurs habitudes et comportements.
Des différences notables entre PME et grands comptes
Une étude relayée par le site d’information DAF-mag.fr menée auprès de 9440 entreprises en 2016 dresse un panorama des habitudes européennes en termes de délais de paiement. Sans surprise, les petites et moyennes entreprises (PME) apparaissent plus sensibles aux délais de paiement que les grandes entreprises.
Ce constat fait, les entreprises se prémunissent, inégalement, de ce risque. Leur capacité à adopter des mesures pour se protéger contre les impayés semble en être la résultante. Une grande entreprise européenne sur dix déclare se protéger face à ce risque : c’est trois fois moins que les PME.
Le comportement des entreprises créancières
En revanche, PME et grands comptes semblent identiquement sensibles aux retards moyens de paiement. En 2016, les retards moyens de paiement en B to B (business to business) s’élevaient à 5 jours contre 7 jours.
On observe également une différence pour les entreprises créancières acceptant de rallonger leurs délais de paiement, généralement au profit de petites et moyennes entreprises. Parmi les grands comptes, 76% acceptent d’y procéder contre 71% des PME, score relativement important.
À l’inverse, selon l’étude relayée par le site Finyear, trois entreprises françaises sur dix admettent payer régulièrement leurs factures en retard. C’est mieux qu’au niveau européen, où quatre entreprises sur dix se déclarent dans cette situation.
Les conséquences de longs délais de paiement
L’allongement des délais de paiement a des conséquences sur l’activité économique de ces entreprises. 35% des grands comptes déclarent perdre des revenus contre 47% des PME. En Europe, 25% des grandes entreprises embaucheraient davantage si les délais de paiement étaient moins longs, et jusqu’à 34% pour les PME. Les risques de ces longs délais peuvent se matérialiser par un endettement bancaire, une fragilisation de leur activité voire une faillite.
À noter que les grandes entreprises paient deux fois moins bien que les PME, avec des variantes suivant les secteurs. Dans le domaine de la construction, l’encaissement moyen est de 64 jours. Dans celui de l’information et de la communication, il est de 78 jours.
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