Du Brésil à l’Allemagne, de la Chine à la Suède, les délais de paiement diffèrent au niveau mondial. Aperçu des principales disparités, y compris au sein de l’Europe.
Des disparités mondiales
Si les délais de paiement tendent à se réduire en France, la situation n’est pas identique sur toute la planète. Le site d’information DAF-mag.fr rapportait il y a quelques mois un panorama des différentiels mondiaux en la matière. Le délai moyen de paiement à l’échelle mondiale s’élevait en 2015 à 64 jours.
Cette moyenne recouvre des situations bien différentes et les pays émergents ne sont pas les meilleurs élèves. Leur moyenne de règlement s’établit à 68 jours, la faute notamment au Brésil et à la Chine. Ces deux pays ont récemment connu un ralentissement économique, l’une des sources d’explication de ces mauvais résultats. En effet, il y a dix ans, le délai de paiement de ces économies étaient moins élevés de 10 jours.
À l’inverse, dans certains pays développés comme la France, l’amélioration est notable. Si deux entreprises sur cinq seulement effectuent leurs paiements dans les temps, les excès tendent à diminuer. Début 2016, les entreprises réglant après 30 jours étaient 8% contre 6,6% aujourd’hui. Une explication est à chercher du côté de la hausse des amendes décidée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
L’Europe du Nord bon élève
En 2016, l’Observatoire des délais de paiement dressait un bilan positif des retards de paiement tricolores, avec une baisse de 2 jours pour s’établir à 11,6 jours au troisième trimestre 2016 contre 13,6 jours au deuxième trimestre 2015, le plus mauvais score depuis 10 ans. L’occasion de souligner une disparité importante au sein même de l’Europe où les retards de paiement sont récemment passés sous la barre des 14 jours.
Au niveau global, les délais de paiement européens reculent légèrement pour s’établir à 60 jours en 2015. Néanmoins, deux types d’États sont à distinguer. Les pays méditerranéens s’inscrivent comme les moins bons élèves, à savoir l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la France et la Grèce, avec un délai de paiement s’établissant à 60 jours. Seuls 28% des fournisseurs perçoivent leur paiement dans un délai compris entre 30 et 60 jours. L’amélioration est cependant en cours : l’Espagne présentait en 2010 un retard de paiement de 22 jours contre 15,3 jours actuellement.
À l’inverse, l’Europe du Nord semble exemplaire en la matière. Les Pays-Bas, l’Autriche, l’Allemagne et les pays scandinaves affichent des délais de paiement moyens de 50 jours. L’Allemagne présente pour sa part un retard moyen de paiement de 6,8 jours. Le taux de paiement dans les temps s’y élève à 70,7% contre 39,4% en France.
L’exemple suédois
Si l’Allemagne est un bon élève, la Suède fait elle aussi bonne figure. Dans le secteur BtoB, 27% des professionnelles déclarent avoir subi un retard de paiement contre une moyenne de 40% en Europe de l’Ouest. Ce taux s’élève à 24% pour les clients suédois contre 30% pour les clients étrangers, la Suède exportant massivement.
La première cause des retards de paiement BtoB donnée est celle de l’indisponibilité des fonds. Parmi les entreprises concernées, 16% ont déclaré que ce retard avait entraîné un retard de paiement de leurs fournisseurs, et 22% qu’ils allaient davantage surveiller les risques de leurs clients. L’une des options offerte aux entreprises pour mener à bien cette veille est le recours à un cabinet tel que Cofag & Associés, en adoptant une politique de prévention à l’égard de ses clients.
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